Marché public et
réciprocité : suite par Benoit Fleury
L’examen du projet de règlement européen
sur la réciprocité dans l’ouverture des marchés publics suit son cours.
Après avoir été soutenu par les sénateurs français, dans un épisode relaté sur
ce blog, l’Assemblée nationale s’est penchée sur la question, le 28
février.
L’enjeu est de taille : la part représentée par les achats publics au sein du commerce international correspond à 1.000 milliards d’euros par an. Les achats publics représentent entre 15 et 20% du PIB d’un Etat et sont évalués à 19% au sein de l’Union européenne. Si les marchés publics européens sont largement ouverts à la concurrence mondiale, à l’inverse, l’accès des entreprises européennes aux marchés publics internationaux peut parfois faire l’objet de mesures restrictives et protectionnistes de la part de certains Etats.
L’enjeu est de taille : la part représentée par les achats publics au sein du commerce international correspond à 1.000 milliards d’euros par an. Les achats publics représentent entre 15 et 20% du PIB d’un Etat et sont évalués à 19% au sein de l’Union européenne. Si les marchés publics européens sont largement ouverts à la concurrence mondiale, à l’inverse, l’accès des entreprises européennes aux marchés publics internationaux peut parfois faire l’objet de mesures restrictives et protectionnistes de la part de certains Etats.
Le projet de règlement européen du
21 mars 2012 portant sur la réciprocité des échanges commerciaux en matière de
marchés publics vise à remédier à cette asymétrie.
Ce projet prévoit que les pouvoirs adjudicateurs européens auront la
possibilité d’écarter des procédures d’appel d’offres une entreprise d’un Etat
non européen dont l’accès aux marchés publics serait fermé aux entreprises
européennes. A noter toutefois que cette possibilité ne concerne que les
marchés « d’un montant supérieur ou égal à 5 millions d’euros lorsque la
valeur des produits et services non couverts représente plus de 50% de l’offre ».
La Commission européenne devra par ailleurs être saisie pour statuer sur le
bien fondé d'une telle exclusion.
Au niveau national,
une proposition de résolution européenne sur la réciprocité dans les marchés
publics visant à apporter le soutien français à ce projet de règlement a été
adoptée par le Sénat le 26 novembre 2012. Les députées Seybah Dagoma et
Marie-Louise Fort ont présenté à leur tour une proposition de résolution devant
l’Assemblée nationale. Le texte a été discuté en séance publique ce jeudi 28
février. Sans objection, l’Assemblée nationale
a approuvé le principe d’une réciprocité entre Etats dans l’ouverture de leurs
marchés publics. Elle a insisté sur le fait qu’il ne s’agit « nullement
d'une mesure protectionniste mais d’une incitation à l’abandon des obstacles à
l’exercice de la libre circulation ».
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