AMF et projet de décentralisation par Benoit Fleury
L’AMF
a publié un communiqué très critique vis-à-vis du projet de réforme de
décentralisation, qualifié de « décevant », de « technocratique », reflétant
une conception « verticale et hiérarchique de l’organisation territoriale » et
« marginalisant » le rôle du maire. L’AMF reproche toujours au texte de réduire
la liberté communale et de transformer le maire en simple « exécutant ».
C’est
en particulier le rôle pilote confié aux régions dans de nombreux domaines qui
inquiète l’association, mais pas seulement : les PLU intercommunaux
obligatoires, le manque de concertation avec les élus locaux en matière de
gouvernance des métropoles, le transfert obligatoire aux EPCI de la gestion des
milieux aquatiques, de l’assainissement ou de la promotion du tourisme, sont
autant de points vis-à-vis desquels l’AMF est, pour le moins, « réservée ». Ce
qui la conduit à écrire, dans son communiqué d’hier : « L’AMF s’interroge sur
ce qu’il reste du principe constitutionnel de non tutelle entre collectivités
et de subsidiarité et demande que la réalité et la diversité des territoires
soient mieux prises en compte. Elle réclame, au contraire, plus de souplesse
dans l’organisation des compétences entre les collectivités locales considérant
qu’il faut favoriser les initiatives et les coopérations entre les différents
niveaux de collectivités ».
En
conséquence, l’AMF demande, d’une part, « une loi-cadre, concentrée sur
l’essentiel », qui pourrait être ensuite complétée par des projets de lois spécifiques
sur l’urbanisme, le logement, l’énergie, etc. Et, d’autre part, « une
évaluation de l’impact financier du projet de loi ». L’association espère enfin
que le débat parlementaire qui va s’ouvrir « permette d’entendre les maires »,
au moment où l’État a « grand besoin » de la « mobilisation » des communes et
des intercommunalités.
Positions de l’AMF à télécharger
ici.
Communiqué du 27 mars, ici.
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